10 Mai

« Tel est pris qui croyait prendre » Ça résume assez bien mon experience d’hier soir… Honnêtement, j’ai choisi de voir « Les Somnambles » sous le prétexte falacieux de faire un rappel vers un article antérieur trouvant des points communs entre ce spectacle et le court métrage.

Ne me jugez pas trop vite, je ne faisait qu’appliquer un conseil trouvé dans mon nouveau livre de chevet sur le référencement google. Parce qu’on ne va pas se mentir on 3 zinzins à lire le site et encore je me compte dedans puisqu’il m’arrive de cliquer sur un article par erreur…

Encore échaudé par des expériences vécu lors de précédentes BIAM, autant vous dire que j’ai hésité avant de me lancer dans cette édition 2017. Surtout que ça commencait mal, la représention prenant du retard par la faute dans groupe scolaire qui n’arrivait pas. Les relous. C’est alors que durant le discours de l’ouvreuse tentant de combler l’attente, une information anecdotique s’est échapée et a modifié ma perception durant le spectacle : « veuillez couper complétement vos téléphones portables »… Non c’est pas celle là ! C’était le rappel que ce que nous allions voir était une performance live et non un film d’animation. Mais à ce moment ça coulait de source…

A peine les lumières éteintent, une silhouette se dessinent sur la maquette de ville. Quoi ?! Je m’attendais à voir des ombres chinoises et Ho surprise c’est une marionette à tige qui apparaît. Quand me revient à l’esprit que la compagnie s’appelle « Les Ombres Portées » , la lumière fini par se faire ! On peut entendre marionettes portées, et c’est malin !

Mais déjà on me rappelle que je suis devant un spectacle de marionnettistes. Il y a encore une contrebasse et un cuivre qui viennent souligner le combat des petites gens contre les méchants promoteurs qui veulent détruire leurs maisons. Quand soudain, deuxiéme surprise, les lumières se rallument. Les marionnettistes sortent de leurs cachettes et se mettent à détruire méticiuleusement eux-meme ce paysage urbain que je tenais pour acquis pour le restant de la représentation tant il était impressionnant ! Mes oreilles me jouent-elles un tour à present ? Est-ce que les musiciens ont arrêté de jouer pour faire du bruit ?! Non ! Pas des bruits… Mais du bruitage ! Tient ! Tient ! Tient ! Un métier utilisé dans le cinema d’Animation si je ne m’abuse Mademoiselle l’ouvreuse 😉

Finalemement Bouygues a gagné et les habitants réduit à l’état d’ombres se sont adaptés. Alors malgré la mastria de la manipulation et la multitudes de scenettes on enfonce encore les portes ouvertes : Les transports en communs, la caissière et le travail à la chaine. Mais maintenant je suis un spectateur alerte. Derrière cette apparente simplicité je cherche et fini par y trouver le Cinéma de Jacques TATI ! Et pourtant j’aime vraiment pas ses films, alors pour m’y faire penser faut se lever tôt. Mais en live et avec des petites marionnettes ça prend une tout autre dimension. C’est à ce moment que j’ai eu le déclic. J’étais devant un bon spectacle et j’étais content d’être là. Alors merci 🙂

Mon but n’est pas de vous raconter en détails déroulement du spectacle mais vous donner envie. Alors juste une derniére chose, si vous voulez voir du Terry Gilliam au théâtre foncez ! Car lorsque j’ai vu ce qu’ils faisaient avec l’écran de projection, c’était la fete dans mon cerveau.

Pour finir, cette génerosité de la troupe que j’ai ressenti dans ses références, dans la mise en scéne, s’est prolongée aprés la representation puisqu’elle nous a invité a venir voir l’envers du decor. Car de voir toute la petite machierie neccessaire au fonctionnement de cet Univers, c’était fou aussi.

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